Le financement appuiera un projet novateur de séquençage génomique qui permettra de mieux protéger et préserver la population de bisons des bois au Canada.
Le 14 juillet 2022 – Génome Canada annonce l’octroi de 5,1 millions de dollars pour financer le projet de Génomique intégrée du bison (projet GIB). Ce financement se compose d’une aide fédérale de 1,7 million de dollars provenant d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada accordée par l’intermédiaire de Génome Canada et d’une aide de 2,1 millions de dollars provenant de Parcs Canada. Le projet GIB sera codirigé par Genome Prairie et Genome Alberta et bénéficiera d’un soutien supplémentaire d’Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Le projet GIB a été soutenu par le Programme de partenariats pour les applications de la génomique (PPAG) de Génome Canada, qui mobilise des experts de renommée mondiale et des partenariats diversifiés afin d’accélérer l’application des outils de connaissance en génomique en vue d’en tirer de vastes avantages économiques et sociétaux. Le projet GIB appliquera de nouvelles solutions génomiques à la conservation d’une espèce d’une grande importance symbolique et culturelle, en particulier pour de nombreuses communautés autochtones et des Premières nations.
Ce programme mobilise des experts de renommée mondiale et des partenariats diversifiés afin d’accélérer l’application des connaissances scientifiques pour en tirer de vastes avantages économiques et sociétaux. Les retombées pour la collectivité de ce projet et des recherches associées seront considérables. La présence dans le nord du Canada de bisons infectés par la tuberculose bovine (TB) et la brucellose constitue un obstacle important à la conservation de l’espèce au Canada. Qui plus est, les troupeaux de bisons au Canada sont généralement petits et isolés géographiquement, ce qui pose des problèmes supplémentaires en termes de diversité génétique. Un tel manque de diversité fait peser sur ces petits troupeaux le risque de pertes catastrophiques résultant de ces maladies majeures. Il s’agit d’une menace imminente pour la survie de nombreux troupeaux.
Le projet GIB a quatre objectifs principaux :
- La conception d’outils diagnostiques génomiques ayant une sensibilité et une spécificité accrues permettant de détecter la présence de la brucellose et de la tuberculose bovines chez des individus au sein des populations de bisons;
- La conception d’un vaccin combiné anti-brucellose/anti-TB pour le bison des bois;
- Le perfectionnement des outils génomiques afin de déterminer la composition génétique des troupeaux de bisons;
- Le transfert de ressources génétiques saines pour accroître la diversité génétique au sein de la population de bisons des bois.
Le grand objectif du projet GIB est de garantir l’existence d’une population de bisons saine et dotée d’une diversité génétique pérenne.
CITATIONS
« La génomique a le potentiel d’améliorer considérablement la vie des Canadiens tout en protégeant la biodiversité et l’environnement. Par l’entremise de Génome Canada et du projet GIB (Génomique intégrée du bison), notre gouvernement assure un avenir meilleur et plus sain à la population de bisons du Canada et ouvre la voie à d’importantes retombées sociétales et économiques pour tous et toutes. Cet investissement est bon pour la biodiversité, bon pour l’environnement et bon pour les Canadiens. »
– L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie
« Les parcs nationaux abritent parmi les plus grands et les plus importants troupeaux de bisons du Canada, mais le travail essentiel de conservation du bison ne peut pas se faire sans assistance. En collaborant au projet de génomique intégrée du bison, le gouvernement du Canada aide à mettre au point des vaccins qui contribueront à l’établissement de populations de bisons durables, viables et génétiquement diversifiées au Canada et dans le monde. Cette recherche de pointe en génomique portera sur les troupeaux de bisons du Parc national Wood Buffalo et des environs, ainsi que sur d’autres troupeaux de bisons en captivité et d’élevage de l’Ouest canadien. Grâce à cette collaboration avec l’industrie, le milieu universitaire et les partenaires autochtones, nous pourrons protéger la santé des populations de bisons partout dans le monde et faire en sorte que les Canadiens puissent continuer d’admirer cette espèce emblématique. »
– L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada
« Génome Canada est particulièrement enthousiasmé par le projet GIB parce qu’il s’attaquera à deux menaces qui pèsent sur la population canadienne de bisons des bois. Premièrement, la mise au point de vaccins efficaces réduira les effets dévastateurs de la tuberculose bovine et de la brucellose, et deuxièmement, la mise à profit des outils génomiques nous permettra d’accroître la diversité génétique de la population canadienne de bisons. Génome Canada est fier d’œuvrer avec le gouvernement du Canada et les principaux centres de projets régionaux afin que cette espèce importante prospère pour des générations. »
– Dr Rob Annan, président et chef de la direction, Génome Canada
« L’excellence de Genome Prairie et de Genome Alberta en matière de recherche sur les vaccins contre les maladies contagieuses menaçant le bétail et les espèces sauvages importantes comme le bison des bois n’est plus à démontrer. Nous sommes ravis de travailler avec nos très talentueux chercheurs en génomique et partenaires de projet, dont Parcs Canada et le Collège de médecine vétérinaire de l’Ouest, à la lutte contre les maladies touchant le bison des bois et à l’amélioration de la diversité génétique de cette espèce. Nous sommes particulièrement heureux de collaborer avec des représentants des peuples autochtones et des Premières Nations. Nous savons à quel point le bison des bois est important pour eux, et j’ai bon espoir que le bison deviendra un jour une présence visible dans le paysage canadien. »
– Mike Cey, directeur général, Genome Prairie
« L’Université de la Saskatchewan, qui est située dans le territoire du Traité no 6 et la patrie des Métis, reconnaît la signification et l’importance particulières des populations de bisons. Nous saluons ce dévouement et ce travail d’équipe des partenaires, qui rendent possible le projet de génomique intégrée du bison. »
– Dr Baljit Singh, vice-président de la recherche, University of Saskatchewan